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Incendie de l’usine Lubrizol : faut-il croire à l’absence de risque amiante ?


Date de publication : 21/10/2019

Les propos rassurants des autorités ne convainquent pas les habitants vivant aux abords de l’usine Lubrizol de Rouen.

Après l’incendie du 26 septembre dernier de l'usine Seveso, on a découvert que près de 8 000 m² de toiture en fibrociment amianté sont partis en fumée, voire ont littéralement explosé, au cours du sinistre. Depuis, le discours officiel se veut rassurant quant aux risques de pollution à l’amiante des environs du site. Selon la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, la population peut être « tout à fait tranquille. Nous n’avons trouvé aucune fibre d’amiante à distance du site industriel ».  Le préfet de la Seine-Maritime est sur la même longueur d’onde et il ajoute, pour clore toute polémique, que la présence d’amiante sur un site industriel est tout à fait courante.

Pour autant, une partie de la population locale et plusieurs associations, dont la célèbre Andeva (Association nationale de défense des victimes de l’amiante), mettent en doute les propos officiels. S’il est vrai que les résultats des analyses réalisées après l’incendie montrent que seul un « bruit de fond » résiduel a pu être constaté (3 fibres d’amiante par litre d’air, sous le seuil réglementaire de 5 fibres), l’Andeva rappelle que l’amiante est cancérigène sans seuil ! De plus, on peut se demander où et quand vont retomber les 12 tonnes d’amiante qui ont été détruites lors de l’incendie. La très forte volatilité des fibres d’amiante fait craindre le pire car elles peuvent même plusieurs jours à retomber au sol, déjà que des fragments de toiture ont été retrouvés à 2 kilomètres de l’usine. L’Andeva a donc fait part de son intention de déposer une plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui dans ce dossier.


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