L’ancienne tour tripode de Nantes bientôt classée en site amianté ?

Plus de douze ans après sa démolition l’ancienne tour Tripode de Nantes continue de faire parler d’elle. En cause : la surmortalité des fonctionnaires ayant travaillé dans ce bâtiment détruit notamment en raison de la présence importante d’amiante.

Des chiffres mis à jour

Jusqu’à présent, le nombre de décès constaté parmi les 1 800 fonctionnaires ayant occupé la tour Tripode était de 55 entre 2007 et 2012. Les résultats de cette étude de mortalité avait conduit le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, à refuser en mars 2017 le classement du bâtiment en site amianté en laissant cependant la porte ouverte « s’il s’avérait que l’exposition constatée était d’un niveau exceptionnel pour un bâtiment administratif ».

Mais l’étude indiquait également que 146 ex-agents de la Tour Tripode n’avaient pu être retrouvés. Récemment, une nouvelle étude a montré que parmi ces 146 fonctionnaires, 59 sont décédés et une vingtaine reste toujours introuvable.

Vers un classement en site amianté ?

La nouvelle étude de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociale) pourrait donc conduire à modifier le statut de l’ancienne tour Tripode de Nantes. L’intersyndicale du Tripode a d’ailleurs immédiatement demandé le classement en site amianté. Cela permettrait notamment au 20% d’agents encore actifs de bénéficier d’un départ en retraite anticipée (préretraite amiante).

Une mesure frappée du sceau du bon sens quand on sait que les fonctionnaires de cette tour construite en 1972 ont été exposés à des flocages d’amiante dégradés pendant des années et que leur espérance de vie se trouve réduite en moyenne de six ans par rapport à des agents ayant travaillé sur des sites non amiantés.

Toute l’équipe de BATIS’GROUP se tient à votre disposition pour vous aider à évaluer le risque amiante à Nantes et dans sa région.